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Khidhir El Attar est né à Ibrim, dans la vieille Nubie, en 1958. Il a joui de sa petite enfance en jouant sur le Nil et entre les palmiers, appréciant la belle nature et le chant et la danse de la communauté du village entre les maisons joliment décorées de son village. À son jeune âge, Khidhir - qui signifie «vert» en arabe - a vécu le choc partagé par ses parents et ses voisins lorsqu'ils ont été déplacés vers des maisons étroites au bord du désert, et ont perdu leur mode de vie traditionnel où tout ce dont ils avaient besoin pour leur subsistance était assuré par le Nil et la nature environnante. La construction du haut barrage d'Assouan avait perturbé leur vie et laissé une profonde blessure dans l'âme du jeune Khidir.
Pendant qu'il grandissait dans le nouvel environnement, Khidhir a continué à partager des chansons avec ses amis, et sa voix forte et ferme le distinguait de ses amis. Ainsi, il a été choisi pour représenter l'école du village dans les forums régionaux. Encouragé par les artistes présents dans son village et son ami Mohammed Omar, il se produit sur scéne lors de mariages et de fêtes régionales en 1975. Après avoir publié ses trois premiers albums entre 1979 et 81, il se fait connaître dans les milieux nubiens du Caire et d'Alexandrie, et Khidhir El Attar a souvent été invité à se produire lors de concerts. Il a décidé de déménager au Caire où son talent et sa créativité ont été reconnus, et il a chanté ses plus grandes chansons "Dunya Ashry" sur un poème que son ami Mohammed Omar a écrit pour lui, "Lemoni", "Ah Dunya", et enfin "Je suis fier de mon patrimoine» qui l'a projeté vers la gloire et a redonné une certaine estime de soi aux Nubiens abandonnés et découragés.
Après son mariage dans son village en 1990, lors d'une cérémonie durant sept jours selon les traditions nubiennes, il s'est fait connaître également hors d'Égypte et a donné plusieurs concerts à Paris - France, certains partagés avec d'autres artistes nubiens, et a participé aux célébrations du "Troisième Millénaire" avec Jean-Michel Jarre au pied des Pyramides du Caire en 2000. Khidhir El Attar a également chanté lors de plusieurs célébrations du «Jour de la Nubie», à l'Opéra d'Alexandrie. Ses chansons étaient principalement axées sur le souhait des Nubiens de retourner sur leurs terres et sur l'unité nubienne - il a chanté dans les deux branches de la langue nubienne, Nobiin et Kenzi - mais il a également chanté en arabe et dans une série télévisée intitulée "Les amis" où il a présenté cinq chansons. La mort de sa femme en 2013 l'a profondément affecté et il est décédé après avoir quitté la scène d'un concert en 2014, le jour même du décès de sa femme. Cependant, Khidhir El Attar vit dans la mémoire de tous les Nubiens, et les artistes nubiens lui rendent souvent hommage dans leurs concerts et chantent ses chansons.